mercredi, avril 04, 2007

Quand Jean-Marie Le Pen répond au Monde

Interrogé dans Le Monde, Jean-Marie Le Pen affirme ne pas croire à une nouvelle mobilisation contre lui s'il accède au second tour. Il ne souhaite pas d'alliance avec "la droite actuelle" pour la présidentielle. Sur le reste, on sent que le candidat du FN aime peu les journalistes du Monde :

"Qu'est-ce que vous ferez de l'euro ?

J'en fais des confitures ! L'euro a été institué parce qu'on voulait créer un Etat supranational. Manque de pot, l'Etat supranational s'est pris les pieds dans la Constitution et s'est cassé la gueule. Moi, je dis que l'euro périclitera. [...]

Vous n'avez pas changé.

J'ai passé l'âge.

Quand on dit : M. Le Pen s'est assagi…

Oui, maintenant il fait sous lui, c'est bien connu. Il n'en peut plus… Je déplore la tendance de la classe politique à la mièvrerie sentimentale et au compassionnel. Je pense que l'homme public étant par définition chargé d'imposer l'intérêt général à des minorités, il ne peut pas espérer être aimé. S'il est respecté, c'est déjà exceptionnel.

Y a-t-il un homme politique français, qui soit votre modèle ?

Vous vous doutez bien que ce n'est pas Albert Lebrun. Ce serait Clemenceau à la rigueur – ce vieux rad-soc, francmac'-là – parce qu'il était patriote et que c'était un vieux con en plus ! Il me sert d'alibi en quelque sorte."