vendredi, novembre 16, 2007

Contre le terrorisme intellectuel, se libérer de l'auto-censure

Christian Vanneste est interrogé dans Permanences :

"Il est nécessaire effectivement de bien savoir à quoi nous avons à faire. C’est un ennemi qui est considérable ; une sorte de monstre à trois têtes. On connaît la tête apparemment la plus anodine, celle qui est venue des Etats-Unis avec le politiquement correct, lequel peut prendre l’aspect plutôt sympathique d’une pensée consensuelle. Mais il peut prendre aussi la forme beaucoup plus redoutable de la pensée unique ; la seconde tête du monstre. Quand vous passez du politiquement correct à la pensée unique, vous quittez la démocratie. Mais vous l’avez quitté sans vous en rendre compte, par distraction. Viens ensuite la troisième tête, la pire, c’est le terrorisme intellectuel. [...]

[I]l existe effectivement une méthode de déstabilisation que j’ai expérimentée à mes dépens. Elle est fondée sur une désacralisation de la pensée et une sacralisation des mots. Voilà des gens qui viennent vous dire qu’il n’y a rien de sacré dans la société, que tout se vaut, et qui cependant font passer ce message au travers de tout un tas de mots tabous. Des mots qui sont des armes et qui vous emprisonnent [...]. Vous avez tout un tas de mots qui font partie de cet arsenal idéologique. Par exemple, le mot « raciste » ; si on vous traite de « raciste », vous êtes perdu ! Le mot « droite » en France est très difficile à porter parce qu’il devient tout de suite « extrême-droite ». La plupart de mes amis se réfugient dans le gaullisme de centre-gauche... [...]

Il faut accepter et préparer le combat. [...] Il ne faut pas se laisser faire. Il faut d’abord remporter une première victoire, une victoire sur soi-même. Il faut absolument se libérer de toute forme d’auto-censure. Les chrétiens ont un gros problème, un sentiment de culpabilité qui fait partie de leur éducation. Ils s’en prennent d’abord à eux-mêmes. [...] Mais il ne faut pas que cela aille jusqu’à donner systématiquement raison à ceux qui nous agressent d’une façon parfaitement injuste. Il faut se libérer de l’auto-censure. Pour cela, il y a trois techniques à acquérir. Il faut d’abord affermir sa pensée. Il faut avoir un souci de clarté et de cohérence lorsque l’on expose ses convictions. [...] Il faut enfin bien connaître l’adversaire. [...]

Une fois que vous avez bien affermi votre pensée, [...] il faut absolument constituer des réseaux. [...] Il faut nouer partout des liens avec les gens qui sont d’accord avec nous, il nous faut nous aussi créer une sorte de lobby sans lequel on ne fait pas le poids. Ensuite, il faut bâtir notre stratégie. Elle consiste d’abord à retourner contre lui les méthodes de l’adversaire pour le désarmer. Envoyer des pétitions, des lettres à vos élus, en mettant dans la balance de votre argumentation que de leur attitude dépendra votre prochain vote pour eux. [...] Enfin, il faut finir par le positif, par ce qu’il y a de plus beau. Notre programme c’est de restaurer cette belle institution, qui est la plus malmenée dans notre pays, qui est la famille. [...] 87% des jeunes pensent que la famille doit rester la cellule de base de la société."

L'abbé et la fresque (suite)

Le curé de Saint-Etienne-du-Grès a été condamné à 1500 d'euros d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Tarascon pour avoir détruit une fresque peinte dans une chapelle de sa paroisse. L'abbé Cicculo, condamné également à payer 5000 euros de dommages-intérêts pour préjudice moral à l'auteur de la fresque, Jacques Descordes, et à prendre en charge ses frais de justice à hauteur de 1000 euros, va faire appel, a indiqué son avocat, Me Vincent Clergerie.

lundi, novembre 12, 2007

La désinformation au plus haut sommet de l'Etat


Yves Bertrand, directeur des RG de 1992 à 2004, affirme dans son livre paru en octobre, Je ne sais rien… mais je dirai (presque) tout, que l’affaire de la profanation du cimetière juif à Carpentras a été manipulée par François Mitterrand contre le Front National. Extraits :

"Au matin du 10 mai 1990, on découvre que le cimetière juif de Carpentras a été profané. [...] Sur place, l'émotion, on s'en doute, est énorme. Mais elle est contenue. [...] Ce réflexe était la sagesse même : le pire risque dans ce genre d'affaire, c'est de provoquer un emballement médiatique qui donne des idées à d'autres fous ! [...] A peine connue la nouvelle de Carpentras, les autorités ont sciemment ignoré la crainte légitime des autorités juives. Elles ont désigné un coupable, et un seul : Jean-Marie Le Pen et le Front national !

Quand vous dites « les autorités », à qui faites-vous allusion ? A votre ministre, Pierre Joxe ?

J'ai la conviction que l'ordre venait de plus haut : de François Mitterrand en personne qui tenait là l'occasion qu'il cherchait pour diaboliser le Front national [pour] rendre définitivement impossible toute alliance, même locale, entre cette même droite et les lepénistes. [...] Et le samedi, les plus hautes autorités interviennent pour mettre au point la stratégie de « front anti-Le Pen » qui va culminer avec le défilé du lundi : 200 000 personnes de la République à la Bastille pour protester contre la renaissance de l'antisémitisme. Côte à côte : les figures de proue de la politique française, de l'extrême gauche trotskiste au RPR. En tête, François Mitterrand, seul chef d'Etat à participer à une manifestation depuis la libération de Paris, et l'ensemble du gouvernement. [...] Sur les six chaînes de télévision, la manifestation est retransmise en direct. [...]

Or, ce qu'il faut savoir – et ce que je vous révèle aujourd'hui ! –, c'est qu'à l'origine, les autorités religieuses juives de Paris [...] ne souhaitaient pas que cette manifestation prenne un tour aussi politique. Leur principal argument : éviter que se reproduise la récupération par l'extrême gauche du défilé de protestation organisé en 1980 après l'attentat de la rue Copernic (mis à l'époque, déjà, sur le compte de l'extrême droite, alors qu'il avait été le fait d'un réseau arabo-arménien)... D'où le souhait des dirigeants communautaires d'organiser cette fois la manifestation autour d'un office religieux à la Grande Synagogue de Paris, dénouement d'une marche recueille de la Concorde à la rue de la Victoire, près de l'Opéra.

Qui donc a fait changer l'itinéraire ?

Fm François Mitterrand en personne, via le ministère de l'Intérieur. [...] Comme tous les services de police, nous étions mobilisés jour et nuit. Du côté du Front national, bien sûr, comme on nous y avait fortement incités, mais de tous les autres aussi. [...] Quand tout a été découvert, en 1996, les RG et moi-même avions d'autres chats à fouetter que de revenir sur Carpentras. Les responsables étaient retrouvés et seraient jugés, grâce aux RG. Ils venaient bien d'une extrême droite ultra-radicale, mais en aucun cas du Front national. Même si l'on déteste Le Pen, on n'avait pas le droit de lui faire porter le chapeau d'un acte aussi ignoble que la profanation de Carpentras."