mardi, mars 20, 2007

France/Extrême gauche : Olivier Besancenot soutient le terrorisme (Licop/Photo News & Gantier Marc/Gamma/Photo News)


M. Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) à l’élection présidentielle, a demandé ce matin « l'amnistie » de Cesare Battisti, l’ex-terroriste des Prolétaires Armés pour le Communisme arrêté dimanche au Brésil après deux ans et demi de cavale (voir notre brève du 18 mars, 14:58) : « Je fais partie de ceux, comme la gauche française, qui réclame l'amnistie pour Battisti…cela ressemble plus à de l'acharnement qu'autre chose. »

« On avait décidé collectivement dans la société, et ce n'est pas ma génération, de tourner une page… » poursuit Monsieur Besancenot, faisant allusion à l’accord passé avec d’anciens terroristes italiens réfugiés en France sous le premier septennat du Président François Mitterrand.

On se permettra de rappeler au candidat trotskyste (et aux autres bonnes âmes qui manifestent leur sympathie pour M. Battisti, dont MM. Hollande et Bayrou) que Cesare Battisti a été condamné à deux reprises en Italie pour sa complicité ou sa participation active à quatre meurtres commis par les PAC en 1978 et 1979. A aucun moment, M. Battisti n’a jugé utile de se présenter devant ses juges pour faire valoir sa défense. De même, M. Battisti n’a jamais exprimé le moindre remord ou regret. De plus, l’Italie, que l’on sache, est un Etat démocratique qui a géré avec humanité les conséquences des « années de plomb » : la majorité des terroristes, souvent condamnés à de lourdes peines, ont aujourd’hui recouvré la liberté après avoir payé leur dette ce qui n’est pas le cas de Cesare Battisti.

Enfin, pour ce qui est de la « décision collective de la société » de donner l’asile aux terroristes des Brigades rouges et d’autres organisations, il s’agit en fait d’un sordide accord d’arrière cuisine bricolé par les conseillers du Président François Mitterrand et entériné par ce dernier. Les mêmes conseillers qui se sont, par ailleurs, brillamment illustrés dans l’affaire dite « des gendarmes de l’Elysée », soit une violation massive et de longue durée des droits élémentaires de nombreux citoyens français.
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