vendredi, mars 23, 2007

Centrafrique: participation de commandos français à la reprise de l'aéroport de Birao


Des commandos français, dont certains parachutés de nuit, ont participé mardi matin à la reprise sans combat de l'aéroport de Birao, dans l'extrême nord-est de la Centrafrique, a indiqué l'état-major à Paris.

"Le détachement d'instruction français qui avait été attaqué dimanche matin par la rébellion a été renforcé dans la nuit de dimanche à lundi par un deuxième groupe de commandos parachutistes du 3ème Régiment de parachutistes d'infanterie de marine", a précisé à l'AFP le commandant Christophe Prazuck, de l'état-major.

"Ils ont été discrètement largués de nuit, à grande hauteur, soit 3 à 4.000 mètres", a-t-il dit.

Selon lui, les éléments français étaient ainsi "à pied d'oeuvre dès lundi matin pour assister les Faca dans la sécurisation de Birao, achevée mardi matin avec la reprise sans combat de la piste de l'aérodrome". Cette opération a été menée par quelque 90 soldats des Forces armées centrafricaines (Faca) assistés d'une dizaine de Français.

La reprise de l'aérodrome, situé à une dizaine de km du centre de Birao, bourgade proche des frontières soudanaise et tchadienne, avait été annoncée peu auparavant par les Faca qui avaient abandonné cette position à la suite des attaques rebelles du week-end.

Un porte-parole de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), la rébellion qui avait attaqué samedi et dimanche les Faca ainsi que le détachement militaire français de Birao, a confirmé ne plus contrôler la piste d'atterrissage.

Après avoir sécurisé l'aérodrome de Birao, deux avions de transport français ont acheminé "plus d'une centaine de renforts des Faca à Birao et un peu moins de Français avec pour mission de poursuivre la sécurisation de la ville et des alentours", a poursuivi le commandant Prazuck.

Ces avions ont également rapatrié 18 soldats des Faca blessés au cours du week-end, a-t-il indiqué.

L'état-major français avait indiqué dimanche que des Mirage F1 avaient ouvert le feu sur des véhicules rebelles à la suite de l'attaque de l'UFDR contre des soldats français et qu'ils assuraient depuis une présence "quasi-permanente" dans le ciel de cette région.

L'UFDR a affirmé de son côté que des civils avaient été tués par les avions français.

Faca (Forces armées centrafricaines)