vendredi, avril 20, 2007

«Les négriers en terre d’islam»


“Seule la traite négrière, traite massive, a permis dans les pays d’islam, 900 ou 1000 avant les plantations coloniales des chrétiens d’Occident, le développement de ces cultures spéculatives sur de vastes échelles et à moindre frais. Tous les trafics de ces fruits de luxe, vendus à haut prix souvent très loin des lieux de récolte, le sucre, le coton, les meilleures dattes et certaines épices, ne furent possibles que grâce à l’esclavage, essentiellement sinon exclusivement à l’exploitation des Noirs d’Afrique. Une part non du tout négligeable de l’économie marchande, des échanges à longue distance et, en somme, de la fortune des grandes métropoles des pays d’islam, en Egypte et en Asie, demeura tout au long des temps, étroitement tributaire de ce trafic du bétail humain, de plus en plus important, sans cesse renouvelé, étendu à d’autres territoires.”
Extrait du livre «Les négriers en terre d’islam» de Jacques Heers, historien français, spécialiste de l’histoire du Moyen Âge, professeur à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Paris-Nanterre, directeur des études médievales à la Sorbonne.

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