lundi, octobre 22, 2007

C’était il y a 20 ans…


…que fermaient les chantiers navals de la Seyne sur Mer, dans le Var. Des milliers d’ouvriers mis à la porte, crucifiés sur la croix du marché intérieur européen et de la mondialisation.
Que sont-ils devenus ? Qui s’en préoccupe ? Où vont travailler leurs enfants ? Voilà qui intéresse peu nos dirigeants.
La construction navale française n’est plus qu’un glorieux souvenir, une plaie ouverte de notre tradition industrielle. Les Chantiers de l’Atlantique, ancienne division marine d’Alstom ont été vendus à Aker Yards, un concurrent étranger, qui s’est empressé de créer des emplois : ont été embauchés des ouvriers grecs, portugais, roumains et indiens, payés au salaire minimum de leurs pays. Les ouvriers français sont trop chers.
Ce phénomène s’accentue sous la pression de la commission européenne, qui vient de demander à la Pologne de fermer une cale supplémentaire du chantier naval de Gdansk, berceau industriel polonais, jadis fer de lance de la lutte contre l’oppression communiste.
Un symbole s’écroule, celui de l’industrie de construction navale européenne, grande pourvoyeuse d’emplois, sacrifiée sur l’autel de l’OMC, qui préfère voir les ouvriers français et européens consommer des produits importés chinois, transportés sur des bateaux, désormais eux aussi construits en Chine…

LeBerlioz pour Novopress