mercredi, mai 16, 2007

Le Roi est mort ! Pour abolir les privilèges...

nullDifficile de ne pas être indisposé par la désagréable odeur de pognon qu’exhalent les premiers jours de « règne » d’un Nicolas Sarkozy qui semble chercher à toute force à donner raison à la gauche et l’ultra-gauche qui le présentaient, non sans motifs, comme le bras armé du Capital.

Car l’argent en question, ce n’est pas celui honnêtement et modestement gagné par le travail, mais bien le fric malodorant de la spéculation et des paillettes, celui qui s’étale, qui dégueule sans pudeur au visage des modestes, le fric excessif, inutile, indécent, qui se nourrit de lui-même et n’a d’autre finalité que d’enfler indéfiniment…

Du Fouquet’s au pont du yacht de milliardaire de l’homme d’affaires Bolloré, Sarkozy, en veste et jean’s comme un VRP monté trop hâtivement en grade, n’a cessé d’accumuler les démonstrations de son (mauvais) goût pour le luxe le plus caricatural et a ainsi manqué totalement de la plus élémentaire psychologie vis-à-vis de la France « qui travaille et qui souffre », censée l’avoir porté au pouvoir.

On apprend par ailleurs que le personnel de maison de l’ex couple présidentiel, une dizaine de personnes, a d’ores et déjà été remercié par l’équipe entrante, qui prévoit d’en doubler le nombre, au motif que la famille de Nicolas Sarkozy est plus nombreuse que celle de Jacques Chirac. En outre, le nouveau président prévoit de réorganiser ses services de sécurité, et de les étoffer en les portant à environ 80 à 90 personnes. Les 17 policiers du Service de Protection des Hautes personnalités (SPHP), qui gèrent les déplacements du chef de l’Etat, doivent en quasi-totalité quitter leur poste mercredi. Leurs successeurs seront affectés à un dispositif qui devrait regrouper également les 60 policiers et gendarmes du Groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR), chargés de la protection du président.

Quand on pense que c’est le même homme qui lors d’un accès particulièrement imbécile de démagogie électoraliste prétendait « réduire le train de vie de l’Etat » en « réfléchissant sur le fait de savoir si tous les ministres avaient vraiment besoin d’un logement de fonction »…

La tartufferie n’a véritablement pas de limite… Mais les français semblent aimer ça.

P. Chatov pour Novopress